Kyrie Eleison - Les enfants de Satan

Enfants de Dieu, vous voilà adoptés par Satan...
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Nous sommes en mars 1850...Le temps est plutôt à la pluie du côté de Paris, brumeux pour la Transylvanie et clément en Italie...


Les prédéfinis sont arrivés ! Adoptez-les, ils sont adorables <3
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 Une anglaise à Paris... (Libre)

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Alice Lawford
Alice Lawford


"La jeunesse est un art car nous la vivons comme si nous étions immortels..."

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MessageSujet: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyJeu 10 Mai - 10:24

N'importe qui aurait qualifié les conditions de voyage de Miss Lawford de "parfaitement confortable". La Berline personnelle des Lawford l'avait amenée jusqu'à Portsmouth où elle avait embarquer sur l'un des nombreux navires construits et affrétés par son père. Traité en invitée de marque, elle avait eu droit à la meilleure des cabines, à une place à la table du capitaine et à la compagnie des plus importants passagers du navire. Débarquée au Havre, elle avait fait loué une autre berline tout aussi confortable que la première pour la conduire jusque Paris. Après une étape à Rouen, elle avait atteint la capitale Française dans un temps tout à fait honorable de deux jours.

Et pourtant c'est une Miss Lawford d'une humeur proprement exécrable qui descendit ce soir-là de la berline aussitôt que le portier du Saint-Gabriel lui eut ouvert la porte. Avide de pouvoir exprimer sa colère et passer sa mauvaise humeur, elle envisagea d'humilier le jeune homme. Mais elle se ravisa, jugeant qu'il était d'une classe bien trop inférieure à la sienne que pour qu'elle daigne lui adresser un mot. Aussi se contenta-t-elle de lui décocher un regard noir avant de gravir d'un air altier les marches du prestigieux hôtel.

Alors que des bagagistes s'affairaient déjà à dépouiller la voiture des grandes malles de maroquin vert frappées au chiffre des Lawford, une petite bonne femme dodue comme caille s'extrayait péniblement des sièges moelleux de la berline. Empêtrée dans ses lourds jupons d'un autre âge, elle avait l'air d'une pâtisserie tant elle était recouverte de dentelles et de noeuds de velours. Grâce au ciel, elle ne se vêtait bien souvent pas de couleurs criardes. Toujours était-il que son embonpoint et l'ampleur de ses jupes lui posaient problèmes à s'extraire de la Berline. Soufflant et haletant, elle passa enfin le torse hors de la berline, poussant sur les flancs de la portière pour faire passer son derrière un peu trop imposant au goût de la voiture. Excédée, Miss Lawford se retourna sur ce spectacle affligeant et harangua publiquement son chaperon.


- Au nom du ciel Margaret! Aurez-vous besoin d'un chausse pied pour vous extraire de cette berline? Pressez-vous donc s'il vous plait! Nous devons aller nous enregistrer et vous vous donnez en spectacle!

En effet, les quelques personnes tout autour était tout sauf insensible à la scène et si le personnel et les clients de l'hôtel retenaient leurs rires derrière leurs moustaches ou leurs mains, certains promeneurs tardifs osaient en rire plus ouvertement. Et s'il y avait bien une chose qui courrouçait profondément Alice Lawford, c'était d'être liée à la risée des passants de la rue de Castiglione pour ses premiers instants à Paris!

Avec un "ouf" de soulagement, la grosse Margaret se dégagea de la voiture tel un bouchon de champagne. Tombant plus qu'elle ne descendit de voiture, elle se rattrapa de justesse, ce qui lui évita de finir à plat ventre devant le perron du Saint-Gabriel. Tentant de rassembler le peu de crédibilité qu'il lui restait, Margaret Lansbury rectifia sa tenue d'un geste sûr, s'ébroua légèrement, ce qui la fit encore plus ressembler à une poule anglaise, et se racla la gorge avant de minaudé de sa voix de chevrette :


- Allez, allez, ma chère, je suis sur vos talons.

Alice lui décocha alors un regard rempli de dédain. Si la bienséance ne voulait pas qu'une jeune fille convenable voyage toujours avec un chaperon, il y aurait déjà belle lurette qu'elle aurait expédié cette grosse dondon se faire pendre ailleurs mais hélas, elle avait besoin d'elle pour son image de marque. Avec un soupir qui traduisit sa lassitude, elle tourna les talons et franchit la porte qu'un gardien lui ouvrit au passage.

Le Saint-Gabriel était une vraie féerie. Le sol dallé de marbre, les fauteuils tendus de soirie fine, les portes et le comptoir ouvragé et marqueté de laiton doré... Oui, le Saint-Gabriel était décidément le plus beau des hôtels de Paris et du coup, l'endroit le mieux indiqué pour commencer la vie semi-mondaine que Miss Alice Lawford allait mener à Paris les quelques semaines qui allaient suivre. Alors que le souffle pesant de Miss Lansbury se faisait entendre, informant Alice que son chaperon l'avait enfin rejointe, elle ordonna d'un ton sec, sans même se retourner vers elle :


- Allez nous faire enregistrer Margaret. Et veillez à ce que nous ayons des chambres décentes!

Avec un petit air de poulette outragée, Miss Lansbury fronça le sourcil et couina des reproches.

- Combien de fois vous ai-je déjà dit de cesser de me donner des ordres?! Je suis votre chaperon, pas votre domestique!

Ce fut probablement la phrase de trop car Alice volta gracieusement sur ses talons pour faire face à la petite bonbonne. Ses yeux glacés l'auraient foudroyée sur place s'ils l'avaient pu. Ne connaissant que trop bien ce regard, Miss Lansbury rentra la tête dans les épaules d'un air craintif, ce qui la fit encore plus ressembler à n'importe quel gros fruit rond. Le coup vint rapide, sec et chuchoté afin de ne pas se donner encore plus en spectacle car même si jusqu'alors, les échanges s'étaient passés en anglais, certains clients de l'hôtel pouvaient sûrement comprendre la langue de Shakespeare.

- Et moi, dois-je encore vous rappeler que vous n'êtes mon chaperon que parce que je vous en laisse le loisir? Vous n'êtes là que pour sauver les apparences, pour décorer, comme une figurante sur une scène de théâtre. Je pourrais très bien me passer de vos services et vous seriez fort ennuyée de ne plus toucher le copieux salaire qui vous permet de vous goinfrer à volonté vos crèmes et choux plus écoeurant les uns que les autres! VOTRE aisance dépend de MA volonté... Et MA volonté décide de vous traiter en suivante, en faire-valoir, en domestique si j'en ai l'envie! D'autre part, je viens de passer une journée pour le moins exécrable, je suis de fort méchante humeur et pour couronner le tout, il serait mal vu qu'une jeune fille de 17 ans s'enregistre elle-même. Alors vous allez clore votre caquet de grenouille de bénitier et aller sur le champ nous enregistrer, c'est compris?!

Les derniers mots furent siflés d'une manière si haineuse que Miss Lansbury prit vraiment peur. Bêlant un petit "oui oui j'y vais" craintif, elle s'empressa de se dandiner vers le comptoir pour les faire inscrire.

Avec un petit soupir agacé, Alice se rappela que dès maintenant, la nouvelle de son arrivée allait se répandre comme une traînée de poudre dans les milieu mondains et il était impératif de ne faire aucune fausse note à compté de cet instant. Pour calmer ses nerfs et se donner une contenance, elle passa dans le salon de l'hôtel. Il était tard et elle était fatiguée. Puis quitte à attendre Lansbury, autant le faire devant une bonne tasse de thé.

Son entrée fut comme à l'habitude remarquée par la plupart des personnes présentes, les hommes avec un regard admiratif, les femmes avec une mine mi-curieuse mi-jalouse. Alice avait l'habitude de marquer un temps d'arrêt lorsqu'elle franchissait une porte. Cela lui permettait de signifier sa présence et d'attirer les regards. Cependant, cette fois-c-i, l'instant fut bref. Inconnue dans ce milieu et habillée pour voyager, il aurait été mal venu qu'elle marque trop ostensiblement sa présence parmi ces gens élégamment vêtus d'habits de soirée et revenant probablement d'un souper chez des amis où d'une représentation théâtrale. Avisant une petite table un peu plus reculée que les autres, elle s'y installa et entreprit d'enlever ses gants et son chapeau.

Alors qu'elle libérait le petit chignon strict et serré qu'elle avait réalisé pour le voyage, un garçon vint à elle.


- Qu'y a -t-il pour votre service, Mademoiselle?

Alice s'apprêtait à commander du thé mais elle vit alors qu'autour d'elle, les gens buvaient plus volontiers du café. Elle fut alors tentée de goûter ce breuvage qu'elle n'avait encore jamais eu l'opportunité d'essayer. En Angleterre, le café était peu considéré et il était plutôt mal venu d'en consommer dans certains cercles, surtout lorsqu'on était une jeune fille de 17 ans. Il n'y avait que le thé qui était jugé convenable. Aussi fut-ce presque sans hésité qu'elle commanda du café. Elle demanda également du thé, sachant que Lansbury refuserait catégoriquement de plonger ses lèvres dans le liquide noir. Elle pensa d'ailleurs avec beaucoup d'amusement à la figure que la grosse Margaret tirerait lorsqu'elle la verrait boire du café.

Avec un profond soupir de soulagement et d'aise, Alice goûta avec satisfaction les premiers instants de sa nouvelle vie parisienne. Qui savait... Peut-être que son premier contact, sa première rencontre se produirait à ce moment et à cette table?
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Kara
Vampire de Transylvanie
Kara
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« Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile. »


Une femme reste une femme malgré l immortalité qui hante certaine. Méfiez vous des apparences ...

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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyVen 11 Mai - 18:01

Une capitale enflammée, quoique légèrement plus calme que les fois précédentes. Un Paris illuminé à la fois resplendissant mais cependant aveuglant. La lumière, quel quelle soit s’avérait être une ennemie jurée pour quelconque créature de la nuit sombre et délicate. Une envie particulière lui avait susurré à l’oreille d’entreprendre un voyage dans le pays des créatures éphémères et à l’allure faible, la France, bien que ce pays n’avait jamais réellement suscité en elle un désir trop intense pour être contenu. L’unique raison qui l’y avait amenée n’était autre que celle de la marchandise abondante et appétissante qui s’offrait à elle, la gastronomie parisienne. Nombreux étaient les ragots qui circulaient concernant cette douce ville et ses locataires. Soi disant, de l’excellente gastronomie, mais les choses qui circulaient à propos de n’importe quel sujet, se devaient d’être vérifiées des yeux éternels de Kara. Bien que le sens développé du rêve la hantait depuis une éternité, elle préférait de loin se rendre compte par elle-même, en constituant sa propre expérience.

S’envolant dans un fiacre depuis Varsovie où elle avait séjourné durant quelques jours afin de goûter au plaisir de ce que la vie lui offrait sans broncher, elle s’était envolée dès l’aube telle les démons de l’enfer, ne laissant que comme seule et unique trace de sa visite un bain de sang non loin de Lublin. Les festivités avait rapidement été stoppées, et le goût de la joie lui avait terriblement manqué lors de son trajet, à tel point que l’ennui était venu s’infiltrer dans son cadre de vie. Liquider le chauffeur s’avérait être une option particulièrement intéressante, mais les conséquences s’avéraient un peu plus problématiques, quoique facilement effaçables.
Depuis combien de temps se trouvait-elle dans cette voiture à la carrosserie de feu ? L’estimation lui échappait de toute part, et seule patienté se présentait à elle. Cependant cette activité très peu attrayante se devait d’être clôturée. Une voix grave et lourde se fit entendre dans la voiture, prononçant ainsi que la destination était atteinte.

Un regard profond et rapide, suivi d’un mouvement furtif l’amenant à s’offrir le paysage extérieur. L’hôtel de Paris, probablement le plus réputé en cette période si sombre. Sans plus tarder, son corps entier l’amenait à l’intérieur de l’édifice agréable à la vue. Se dirigeant lentement et gracieusement vers l’accueil, ses yeux observaient l’ensemble de la pièce avant que ceux-ci ne se déportent entièrement sur le jeune homme qui faisait office d’accueil. Plutôt une allure plaisante, et un caractère joyeux, lui semblait-il.
Commençait alors un duel acharnée confrontant sa vision à la sienne, et la détermination qui la submergeait comptait bien ne pas détourner le regard avant de partir. Délicatement, elle murmura alors une demande que celui-ci s’avisa de bien vite satisfaire. Arborant un sublime sourire, elle fixa encore quelques secondes le jeune homme afin de bien lui faire comprendre l’essentiel, puis se dirigea dans une pièce adjacente.

*Cette nuit sera rouge pour ton âme, et pour la mienne, sera brillante. N’ ais crainte, je serais délicate.*


Pénétrant dans la salle suivante consacrée à la beuverie, celle-ci était inondée de personnes savourant un admirable et réputé café. Observant de nouveau rapidement la salle, Kara se dirigea vers une table qui émanait une sorte de chaleur attirante, voir même attrayante, divertissante. Une once de chose semblable à son caractère.

Ralentissant la marche en arrivant près de celle-ci, elle put alors percevoir une jeune fille, âgée tout au plus de dix huit malheureuses années. La dévisageant quelques secondes, elle lui offrit un sourire léger et apportant une vague de confiance, pour enfin déclarer de douces paroles.

-Puis-je ? Où cela serait un déshonneur voir même une atteinte à Mademoiselle ?

Des paroles porteuses de sens, et dont l’issue des répliques de la jeune adolescente laisserait indifférente Kara, dans le sens où elle serait prête à rétorquer face à n’importe quelle réponse.


Dernière édition par Kara le Sam 26 Mai - 13:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyMar 22 Mai - 17:18

Le service fut rapide et impeccable. Après cinq petites minutes, le serveur de tout à l'heure déposa devant Alice deux petits plateaux de vermeil munis l'un d'une théière pansue, d'une tasse rappelant la forme d'un nénuphar et d'une petite coupelle remplie de petits biscuits briochés, l'autre d'une cafetière altière et d'une haute tasse à la anse aristocratique et d'une petite assiette munie de quelques cantuccini. D'un geste cérémonieux, le garçon versa dans la tasse destinée à Alice l'élixir sombre et amer.

La première gorgée avait un petit goût d'interdit parfaitement délicieux. Personne autour d'elle ne semblait voir quelque chose de choquant dans sa pratique aussi Alice en fut-elle satisfaite. Mais elle dut s'avouer après deux ou trois autres gorgées que le café ne rencontrait pas un incroyable engouement chez elle. Elle entreprit alors de sucrer abondamment sa tasse et d'y tremper les petits biscuits secs qui étaient succulents.

Lansbury ne revenait toujours pas et l'assistance semblait oublier peu à peu la présence de Miss Lawford. Alice sentit l'ennui la gagner et par là même l'irritation. Elle n'avait pas du tout pour habitude d'attendre et encore moins d'attendre seule. L'ennuie était pour elle quelque chose d'inconcevable et le ressentir à cet instant était proprement inconcevable. N'y avait-il donc pas un homme avec assez de cran pour venir lui parler?

Après une courte réflexion, elle se dit que sa tenue de voyage devait dissuader les messieurs en fracs et habits de soirée de venir l'ennuyer. Ils devaient se dire qu'ils seraient importuns auprès de cette jeune fille qui ne devrait guère s'attarder au salon et qui devait très certainement être fatiguée de son voyage. Rassérénée par sa pensée logique, elle replongea son regard dans sa tasse dont elle but une gorgée désormais tiède et un peu trop sucrée. C'est alors qu'une voix retentit auprès d'elle.


- Puis-je ? Où cela serait un déshonneur voir même une atteinte à Mademoiselle ?

Alice relava ses yeux couleur d'aigue-marine vers la nouvelle venue. Car de manière surprenante, il s'agissait d'une femme. Pas spécialement grande, pas spécialement petite, brune aux yeux bruns, elle aurait eu un aspect plutôt quelconque sans le contraste de sa peau blanche et son allure élégante et altière. Elle portait elle aussi une tenue de voyage confortable mais également raffinée. Quant à sa voix, plutôt agréable, elle avait des intonation claironnantes typique des français. Les mots étaient mal choisis au goût d'Alice car ils étaient obscurs. De prime abord, Alice crut que l'inconnue se moquait d'elle. Ses mots étaient trop révérencieux et son ton trop frondeur pour être dépourvus de malice. Cependant, l'attaque était trop biaisée pour être prise de front et Alice se trompait peut-être dans son idée. Après tout, il n'y avait pas d'autres tables de libre, elle était seule à occuper la sienne et contrairement à toutes les autres personnes présentes, elle présentait l'avantage pour l'inconnu d'être elle aussi en tenue de voyage. Aussi décida-t-elle de ne pas faire d'esclandre et de laisser cette femme s'installer afin de s'en faire une idée précise. Après tout, ce n'était peut-être qu'une de ces cocottes nouvellement enrichies dont l'époque fleurissait et qui ne connaissait pas encore toutes les ficelles des bonnes manières. Dans un français grammaticalement parfait mais teinté d'un léger accent british, Alice lui répondit :

- Nous sommes en République, Madame. Et je ne suis pas la maîtresse de ce salon. Asseyez-vous si cela vous fait plaisir. Quant à mon honneur, ne vous en souciez pas plus que de raison.

Alice avait marqué un léger dédain sur le mot "République", loyale sujette de sa Majesté très britannique oblige. Mais le reste de la phrase fut posé et on ne peut plus courtois.

- Si vous m'indisposez à quelque moment que ce soit, je ne manquerai pas de vous le faire savoir...

Et sur cette mise en garde soigneusement mouchetée, elle tendit sa main gracieuse vers le fauteuil libre qui n'était pas marqué par la théière car bien qu'elle n'ait que 17 ans, elle ne comptait pas se laisser considérer comme une enfant...
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptySam 26 Mai - 13:55

Une ambiance ressemblant légèrement à celle d’autrefois qui la faisait frémir de joie, des souvenirs bien trop lointains pour avoir l’honneur d’être étudiés de prêts. La pièce était remplie de personnes toutes plus inconscientes les unes que les autres, tous des mortels ignorant le danger qu’était Kara, et savoir qu’un avantage se présentait lui faisait prendre confiance en elle.
Sans attendre davantage, la jeune demoiselle prit alors l’initiative appréciable de répondre à la demande de Kara.

- Nous sommes en République, Madame. Et je ne suis pas la maîtresse de ce salon. Asseyez-vous si cela vous fait plaisir. Quant à mon honneur, ne vous en souciez pas plus que de raison.

Un français parlé correctement et qui s’avérait être agréable à l’ouïe dû au léger accent british qui venait ici même dévoiler son origine. Une anglaise à Paris. La capitale ne perdait pas ses bonnes vieilles habitudes, elle attirait toujours autant de personnes, et celles-ci ne semblaient pas vouloir s’en lasser. Les capitales des pays étaient une sorte de filet à mortel. Beaucoup de vampires s’y rendaient d’ailleurs, afin d’assouvir leur trop grande soif envahissante. Il était d’ailleurs presque certains que pendant son séjour dans cette ville remarquable, que Kara croise un quelconque vampire d’une autre caste, ce n’était pas impossible, c’en était même tout le contraire.
Des propos poignants qui venaient déclarer une forte assurance voir une politesse excédée. Cependant Kara ressenti une sorte de déception, la jeune fille ne semblait pas vouloir partager une réponse claire qui aurait su mener à bien ses futures actions. Peu importait.

- Si vous m'indisposez à quelque moment que ce soit, je ne manquerai pas de vous le faire savoir...

Fixant le reste de la salle quelques secondes, elle put alors percevoir nettement la présence d’une personne étrange mais familière. Ses propos précédents venaient d’être confirmés. Un autre vampire qui semblait venir d'une autre région siégeait dans cette même pièce.
Reportant son regard vers le jeune fille, il était plus sûr de ne pas faire attention à cet être similaire à Kara. Observant le geste de son interlocutrice appréciable, Kara accepta son invitation et ne perdit point de temps pour s’asseoir sur le siège voisin. Remettant rapidement sa robe en place, elle fixa alors la jeune fille dans les yeux, réalisant ainsi par la même occasion une lecture légère de sa personnalité qui lui avait immédiatement paru comme identique à la sienne.

-Je vous remercie. Je dois dire qu’il est assez rare de rencontrer des personnes autant aimables que vous venez de l’être de nos jours. C’est fort appréciable. Les gens ont parfois tendance à remplacer les bonnes manières par un comportement exécrable.

Un ton amical destiné à poursuivre sur une conversation digne d’une belle journée. Adressant un sourire à la jeune fille, elle reprit la parole rapidement afin de faire plus ample connaissance :

-Je me prénomme Kara. Je descends d’une famille grecque très ancienne qui autrefois vivait à Athènes. Et … a qui ai-je l’honneur de m’adresser ?


Une voix douce et sucrée pour aboutir sa déclaration en beauté.
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyDim 27 Mai - 8:01

L'espace d'un instant, l'attention de la nouvelle venue se détourna d'Alice pour jeter un rapide regard circulaire au salon bruissant de conversations frivoles. Cherchait-elle quelqu'un? Ou s'assurait-elle de ne pas rencontrer une personne indésirable? Quoi qu'il en soit, ceci n'échappa pas au regard aiguisé d'Alice, trop rompue à l'art mondain d'analyser les moindres petits faits et gestes des gens. Visiblement décidée par son tour d'horizon, la jeune femme se laissa gracieusement tomber dans le fauteuil désigné. D'un main preste, elle corrigea le plis de sa robe.

- Je vous remercie. Je dois dire qu’il est assez rare de rencontrer des personnes autant aimables que vous venez de l’être de nos jours. C’est fort appréciable. Les gens ont parfois tendance à remplacer les bonnes manières par un comportement exécrable.

Alice haussa un sourcil surpris. Pour elle, elle n'avait fait que céder à la plus élémentaire des politesses et encore, elle jugeait qu'elle aurait pu le faire de meilleure grâce. Quel manque de savoir vivre frappait donc la société française si un scénario comme celui-ci passait pour une courtoisie exquise? A moins que cette femme n'ait pas l'habitude d'une société digne de ce nom... Jugeant que cette explication ne souffrait pas une grande réponse, elle se contenta d'assurer avec un petit sourire polissé :

- Voyons, c'est tout naturel.

Avec un petit hochement de tête entendu, l'inconnu dévoila enfin son nom. Enfin, une partie de son nom...

- Je me prénomme Kara. Je descends d’une famille grecque très ancienne qui autrefois vivait à Athènes. Et … a qui ai-je l’honneur de m’adresser ?

Citer le prénom sans le nom sonnait de la dernière petite bourgeoisie. De plus, cette empressement à affirmer l'ancienneté de sa famille et son ton un peu trop obséquieux conforta Alice dans l'idée que cette femme devait être une nouvelle riche où une parvenue fraîchement épousée, bref, pas exactement le genre de personne qu'elle s'impatientait de rencontrer. Toutefois, elle lui laissa le bénéfice du doute. Elle connaissait bien moins les usages des Français que ceux des Anglais. De plus, Kara se disait grecque, une société qu'elle connaissait encore moins. Peut-être que cette familiarité et ce petit côté m'as-tu-vu faisait partie des moeurs grecques?

Avec un petit hochement de tête gracieux, elle se présenta à son tour.


- Alice Lawford. J'arrive de Londres et compte séjourner à Paris quelques temps.

Elle jugea bon de faire elle aussi un étalage de sa qualité sociale. Aussi, elle ajouta très subtilement :

- Ma suivante est en train de régler notre enregistrement. Elle devrait nous rejoindre d'un moment à l'autre.

Puis, sachant pertinemment bien qu'il était impoli de ne pas relancer la conversation à son tour, elle proposa :

- Voulez-vous prendre une tasse de café en notre compagnie? J'ai entendu dire que les Grecs en son très friands et qu'ils ont une façon bien à eux de le préparer. Si vous pouvez souffrir un café à la mode de Paris, je vous accompagnerai avec plaisir.
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Kara
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyDim 27 Mai - 10:27

La jeune demoiselle ne semblait toujours pas vouloir enfreindre les lois de la politesse. Avec un ton tout à fait normal, elle répondit rapidement à sa précédente déclaration.

- Voyons, c'est tout naturel.

Naturel ou non, certaines personnes faisaient abstraction de cette forme de politesse, et Kara savait pertinemment par le passé que certaines personnes obstinées n’auraient pas hésité à lui refuser sa compagnie, cependant dans une durée assez courte, car ne pas obtenir ce qu’elle désirait s’avérait être un supplice qu’elle s’avisait de bien vite combler. Lui refuser son désir était un acte qui probablement provoquerait des conséquences lourdes, possédant un esprit quelque peu rancunier, c’était une obligation qui se devait d’être respectée.
Songeant tendrement à la soirée qui s’offrirait à elle, une réjouissance prématurée s’emparait de son être, procurant par la même occasion quelques envies semblants démesurées.

- Alice Lawford. J'arrive de Londres et compte séjourner à Paris quelques temps.
Ma suivante est en train de régler notre enregistrement. Elle devrait nous rejoindre d'un moment à l'autre.


Son ouïe ne l’avait pas trompée, d’ailleurs il était assez peu commun que celle-ci l’informe d’une quelconque mauvaise manière. Écouter, observer, percevoir et entendre, un art qui lui avait été offert dès son adoption par Satan, remarquable père chéri adoré pour le restant de sa vie. Ce qu’elle était aujourd’hui lui était appréciable, et d’autant plus que sa créatrice s’avérait être sa chère et tendre meilleure amie regrettée. Mila, une fille aux allures exceptionnelles que jamais elle ne s’aviserait d’oublier. Des souvenirs trop importants pour que le vent les emporte, pour que la pluie les efface ou pour que le soleil les brûle. Encore, rêvait-elle de sa présence à ses côtés, de leurs réjouissances et de leurs secrets. Physiquement, son absence était une réalité, mais l’espoir de la recroiser siégeait encore en son esprit, peut être trop rêveur.
La jeune demoiselle prénommée Alice semblait parfaitement être entourée, il fallait avouer que laisser une jeune demoiselle sans surveillance était une offrande à Satan, bien que la plupart de la population mortelle ignore ce qu’était le danger le plus imminent.
Habilement, Alice proposa alors à Kara une tasse de café.

- Voulez-vous prendre une tasse de café en notre compagnie? J'ai entendu dire que les Grecs en son très friands et qu'ils ont une façon bien à eux de le préparer. Si vous pouvez souffrir un café à la mode de Paris, je vous accompagnerai avec plaisir.

Il était vrai que les habitants de la Grèce avaient bien une manière à eux de le confectionner, et surtout de le savourer. Chaque gorgée se devait d’être appréciée et lentement absorbée, ce qui ressemblait énormément à l’une de ses activités actuelles préférées. Une sorte de tradition que Kara s’était empressée de suivre à la lettre durant plusieurs années. Cependant, les traditions se faisaient vite emporter par le vent des autres pays, qui possédaient également leur propre rituel. Kara avait donc apprit à goûter aux plaisirs différents de ceux qu’elle connaissait déjà. Se priver pour simplement respecter une tradition ne l’enchantait guère, et personne ne serait là pour vérifier ses actes, sa famille étant déjà décédée, à moins que l’inattendu ne se fût produit. Néanmoins, peu lui importait l’avis des autres quant à son comportement, et encore moins celui de ses anciens proches.

-Si je puis me permettre, vous possédez un français tout à fait honorable. Et c’est avec une joie intense que j’accepte votre offre alléchante. Il est vrai que le café grecque se prépare d’une manière assez différente de celle des français, mais il faut savoir apprécier des choses inconnues et nouvelles, sans quoi notre vie ne rimerait à rien.

Marquant un temps d’arrêt léger, elle rajouta sans faire attendre davantage son interlocutrice :

-Vous verrez, je suis sûre que Paris saura plaire à votre personne, c’est une capitale réellement fascinante.
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyDim 27 Mai - 16:43

Avec un petit hochement de tête, Kara accepta la proposition d'Alice. Cette dernière fit alors un rapide signe à un serveur qui passait, un plateau chargé d'un seau à champagne et de plusieurs verres sur le bras. Celui-ci lui rendit son signe pour lui faire comprendre qu'il avait bien noté son appel. Elle reporta alors son attention sur Kara qui avait repris le fil de la conversation de sa voix gazouillante.

-Si je puis me permettre, vous possédez un français tout à fait honorable. Et c’est avec une joie intense que j’accepte votre offre alléchante.

Alice fit un petit mouvement du buste esquissant ainsi un salut.

- Merci beaucoup. Mais je n'ai que très peu de mérite, je le parle couramment depuis l'âge de quatre ans. Mais je dois avouer que je n'avais pas encore eu de réelle occasion de le pratiquer de manière constante. Ce séjour à Paris est en quelque sorte un test. Je dois dire que votre compliment est très rassurant. Cela contribue à m'assurer d'un niveau correcte. J'espère que les autres parisiens seront de votre avis.

Kara eut un sourire rassurant.

-Vous verrez, je suis sûre que Paris saura plaire à votre personne, c’est une capitale réellement fascinante.

Alice eut un petit rire clair.

- Si j'en doutais un seul instant, je ne serais pas ici. Ah, vous voici!

La dernière phrase était à l'intention du serveur qui venait d'arriver.

- Ayez l'obligeance d'apporter un autre café à madame ici présente.

Puis avisant que Miss Lansbury approchait sa silhouette imposante dans leur direction, elle compléta la commande.

- Et veuillez emporter le plateau de thé. Il doit être tiède et trop infusé maintenant. Vous en apporterez un nouveau en même temps que le café.

Avec un "Bien Mademoiselle" poli, le serveur s'éclipsa tandis que la grasseyante Margaret Lansbury entrait en scène.

- Ah vous voici Miss Alice.

Puis elle marqua un petit mouvement de surprise en voyant Kara assise à la même table que sa "pupille".

- Oh, j'ignorais que vous aviez déjà de la compagnie.

Puis après un petit raclement de gorge, elle s'adressa à Kara dans son français plus hésitant et chevrotant.

- Bonsoir Madame.

Alice, avec un sourire indulgent pour sa suivante, fit alors les présentations.

- Kara, je vous présente ma suivante, Miss Margaret Lansbury. Margaret, voici Madame ...

Feintant la surprise, elle se tourna vers Kara.

- Au fait, Kara. Pardonnez ma curiosité mais je serais bien incapable de terminer les présentations sans connaître votre nom de famille ni s'il faut le faire précéder d'un "Madame" ou d'un "Mademoiselle". Pourriez-vous éclairer ma lanterne?

Et voilà. Un subtil coup de fleuret bien moucheté pour lui faire se rendre compte qu'elle avait manquer à la bienséance en ne se présentant pas entièrement. Mais ce n'était pas tant la corriger sur ses manières qui intéressait Alice, c'était d'apprendre au moins son nom afin de pouvoir en apprendre plus sur elle le cas échéant.
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptySam 2 Juin - 11:00


- Si j'en doutais un seul instant, je ne serais pas ici. Ah, vous voici! Ayez l'obligeance d'apporter un autre café à madame ici présente. Et veuillez emporter le plateau de thé. Il doit être tiède et trop infusé maintenant. Vous en apporterez un nouveau en même temps que le café.

Des instructions claires qui étaient à l’égard du serveur, âgé plus ou moins d’une trentaine d’année, assez maladroit semblait-il. Une femme assez imposante fit alors son entrée, pour enfin venir à leur table. Une inconnue qui semblait être une particulière de la jeune fille, probablement sa servante.

- Ah vous voici Miss Alice. Oh, j'ignorais que vous aviez déjà de la compagnie.


Kara arbora alors un léger sourire à l’égard de la femme bien en chair, avant de lui laisser le temps d’achever son discours déclaré avec un français spécial mais tout de même compréhensible.

- Bonsoir Madame.


Kara hocha alors la tête afin de lui rendre son salut et ajouta rapidement avec un ton léger :


- Bonsoir Madame.


- Kara, je vous présente ma suivante, Miss Margaret Lansbury. Margaret, voici Madame ...
Au fait, Kara. Pardonnez ma curiosité mais je serais bien incapable de terminer les présentations sans connaître votre nom de famille ni s'il faut le faire précéder d'un "Madame" ou d'un "Mademoiselle". Pourriez-vous éclairer ma lanterne?


Kara eut un petit rire intérieur. Il était vrai qu’elle n’avait pas fait mention de son nom de famille, mais il était si inutile dans sa vie actuelle qu’elle en oubliait parfois de le citer. Lorsque sa vie avait emprunté le chemin de l’enfer, très vite elle n’en avait plus eu l’utilité. La plupart du temps, des passages rapides dans des pays lointains ne quémandaient guère le savoir de son identité. Cependant cet oubli s’avérait être négatif concernant la préservation de sa réelle nature, des soupçons plus évidents les uns que les autres auraient pu être soulevés à son égard, mais l’imagination ne manquait pas, et la plupart du temps, diverses issues se présentaient afin d’éviter une éventuelle découverte. Mais c’était une absurdité. Elle était la prédatrice, et la présence d’un problème se réglait en seulement quelques coups de crocs dans la chair bien tendre, qui permettrait de faire couler le sang chaud et rouge vif de l’élément perturbateur.
L’unique et simple fait de songer à cette couleur rougeâtre raviver son désir de cette soirée.

-Oh veuillez pardonner ma maladresse Alice. Je suis Mademoiselle de Flandres, mais Kara suffira amplement pour vous.

Le serveur qui était venu quelques minutes plus tôt revenait une seconde fois avec les commandes passées par Alice. Maladroitement, il déposa les deux cafés et le thé qui était destiné à être absorbé par Madame Lansbury.

-Je vous remercie.

Accompagnant sa déclaration d’un hochement de tête à l’égard du serveur, Kara prit de sa main droite ornée d’un gant en satin son café, puis elle posa délicatement ses lèvres dans le liquide noirâtre connu depuis son enfance, qui lui rappelait étrangement des souvenirs lorsqu’elle se rendait en Grèce.
Puis, afin de poursuivre la conversation entamée, Kara déclara lentement :

-Dîtes moi Alice, avez-vous l’intention de voyager dans d’autres pays ?
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptySam 2 Juin - 13:50

Sans paraître plus troublée par son oubli qu'elle semblait trouver on ne peut plus banal, Kara répondit très calmement.

-Oh veuillez pardonner ma maladresse Alice. Je suis Mademoiselle de Flandres, mais Kara suffira amplement pour vous.

Tandis que Kara tournait la tête pour remercier le serveur d'un air distrait, Alice lança une dicrète et furtive oeillade à sa suivante. Miss Lansbury, qui s'affairait déjà autour de sa tasse comme une poule autour de son poussin, eut elle aussi le même réflexe. La main suspendue au dessus de sa tasse, son troisième sucre au bout de la pincette, Miss Lansbury tourna un regard suspicieux vers Kara. Elle devait penser, tout comme Alice que "de Flandres" ne sonnait pas du tout comme un nom grec mais plutôt comme un nom du nord de la France ou même de Belgique. C'aurait pu être son nom de femme mariée mais elle avait explicitement précisé "Mademoiselle". Kara ne pouvait donc être mariée. Peut-être la grande famille grecque dont elle parlait était-elle celle de sa mère? Oui, c'était bien possible mais généralement, on ne se réclame pas d'une grande lignée lorsqu'on en porte plus le patronyme. Et puis cette façon cavalière de vouloir se faire appeler par son prénom... Oui, décidément Kara était une femme bien mystérieuse et Alice penchait de plus en plus pour l'hypothèse de l'aventurière en quête d'un nouveau pigeon à plumer.

Alice n'avait pas peur de Kara. Et elle se fichait éperdument qu'elle l'ait prise pour cible. Car à malin, malin et demi, Alice se disait que Kara pourrait peut-être l'introduire dans certains milieux parisiens. Et si pour cela elle devait débourser quelques milliers de livres sterling en colifichets et bijoux pour sa pseudo "nouvelle amie", elle n'hésiterait pas à le faire. Après tout, son père était bien assez riche pour ça.

D'un battement de paupière, elle fit signe à notre poule anglaise de "becquethé" en silence et de ne laisser rien paraître à Kara qui revenait à leur conversation.


-Dîtes moi Alice, avez-vous l’intention de voyager dans d’autres pays ?

Alice avait des projets à peu près établis à ce sujet mais elle ne pouvait décemment pas avouer à Kara que son séjour dépendrait uniquement des hommes fortunés qui mordraient à l'hameçon de ses charmes. Aussi d'un air détaché, elle répondit :

- Oui, j'en ai l'intention.

Puis après une légère pause, elle reprit :

- En fait, Paris n'est qu'une première étape dans mon voyage. J'ai l'intention de faire un tour d'Europe. Mais quant à vous dire combien de temps je vais rester et quelle sera ma prochaine destination, j'en suis bien incapable car tout dépendra de ma fantaisie. Je peux partir dans deux mois comme dans deux jours et ce pour la Russie aussi bien que pour l'Espagne.

Cette réponse semi-évasive la mettait à l'abri d'une trop grande inquisition de la part de Kara tout comme elle répondait suffisamment à sa curiosité. Et puis, l'avantage des réponses en demi-teinte, c'est qu'elles permettent de retourner à son tour des questions qu'on peut se permettre parfois plus précises.

- Et vous Kara? Êtes-vous une parisienne depuis toujours? Ou êtes-vous également en voyage?
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptySam 2 Juin - 16:00

Ses deux interlocutrices semblaient profondément songer. Avait-elle osé déclarer une chose perturbante ? Etait-ce en rapport avec son nom de famille ? Kara ne savait pas réellement les causes de cette réflexion profonde des deux anglaises. Une simple lecture partielle de leur esprit aurait été convenable, mais Kara n’aimait pas user de ce pouvoir sur des femmes. La résignation s’emparait donc de son être pour enfin laissait la patience devenir maître.

- Oui, j'en ai l'intention.

Une affirmation qui laissait Kara dans le néant le plus total.

- En fait, Paris n'est qu'une première étape dans mon voyage. J'ai l'intention de faire un tour d'Europe. Mais quant à vous dire combien de temps je vais rester et quelle sera ma prochaine destination, j'en suis bien incapable car tout dépendra de ma fantaisie. Je peux partir dans deux mois comme dans deux jours et ce pour la Russie aussi bien que pour l'Espagne.

Une jeune femme débordant de projet tout aussi intriguant les uns que les autres. Celle-ci semblait vouloir profiter au mieux de ce qu’on lui avait offert, la vie. Il était vrai que les mortels restaient dans le brouillard, et ne connaissaient pas le secret qu’était l’éternité, il était donc tout naturel que ceux-ci se donnent les moyens afin de profiter au mieux de leur situation. Kara appréciait plus que tout ce sentiment qu’était la supériorité. Le temps ne comptait plus, seul le soleil s’avérait être un prédateur potentiel, le reste, n’était autre que peur faible. Deux siècles d’existence, et pourtant, aucun sentiment d’ennui ne se faisait encore ressentir. La planète offrait tant de plaisir divers et variés, de trésors plus intéressants les uns que les autres, qu’il semblait impossible de découvrir en une seule et même vie.

- Et vous Kara? Êtes-vous une parisienne depuis toujours? Ou êtes-vous également en voyage?

Reposant sa tasse de café, elle reporta son regard vers Alice qui semblait bien curieuse, tout comme Kara. Apprendre le plus de chose sur son prochain, comparer et affirmer.
Kara ne s’était jamais réellement attardée sur Paris qui pourtant le méritait peut être, non, ce qu’elle préférait c’était s’évader dans des pays étrangers et lointains, ou encore, rester en Transylvanie, pays qu’elle aimait depuis toujours.

-Non, je ne suis pas parisienne. A vrai dire, c’est l’une des premières fois où je prends le temps nécessaire de m’arrêter ici. La plupart du temps, je pars en voyage sur les autres continents que celui qu’est l’Europe. Il fut un temps où je résidais en France, dans le Nord, mais cela ne fut que de courte durée. Aujourd'hui, la France est pour moi un pays étranger.


Effectivement, Kara avait très vite prit l'initiative de rejoindre sa chère et tendre meilleure amie en Transylvanie.
Buvant une seconde gorgée du liquide à la saveur exquise, Kara songeait à sa famille désormais décédée depuis bientôt deux siècles, sa famille qu’elle détestait tant, et qui l’avait poussait à réaliser le passé. De la haine profonde et mesquine, qui n’avait comme seul et unique but de les mépriser pour l’éternité.

-Et vous, avez-vous toujours vécu en Angleterre ?

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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyDim 3 Juin - 10:17

Kara semblait juger que la conversation allait bon train et ne tombait pas dans l'inquisition puisque reposant sa tasse, elle répondit très naturellement :

-Non, je ne suis pas parisienne. A vrai dire, c’est l’une des premières fois où je prends le temps nécessaire de m’arrêter ici. La plupart du temps, je pars en voyage sur les autres continents que celui qu’est l’Europe. Il fut un temps où je résidais en France, dans le Nord, mais cela ne fut que de courte durée. Aujourd'hui, la France est pour moi un pays étranger.

Alice décortiqua ces informations avec un grand intérêt. Outre le fait que Kara avait bel et bien vécu dans le nord de la France, ce qui accréditait un peu plus son nom de famille, Alice retenaient deux choses importantes. Premièrement, Kara, tout comme elle, ne résidait à Paris que depuis peu, n'en était pas originaire et il était possible qu'elle n'aie pas de contacts forts intéressants pour la jeune anglaise, ce qui se révélait plutôt fâcheux. Deuxièmement, elle voyageait énormément, ce qui accréditait l'hypothèse de l'aventurière roublarde et était tout aussi fâcheux. Et puis, cette phrase qui disait qu'elle n'a pas résidé longtemps dans le nord, que la France était pour elle un pays étranger,... Elle ressemblait trop à une de ces phrases qui cachent un lourd secret parfois dramatique ou simplement humiliant. Alice eut un imperceptible froncement de sourcils. Plus la conversation avançait, plus Kara ne semblait pas véritablement propice à ses affaires. Cependant, Alice se refusait à la juger sans intérêt avant d'être sûr qu'elle ne pourrait l'introduire dans aucun milieu parisien. Mais au plus elle lui accordait d'attention, au plus Kara se comporterait comme une de ses familières et au plus il serait difficile de s'en débarrasser si elle était effectivement une aventurière détrousseuse. Il fallait tirer ça au clair le plus rapidement possible.

Tandis que Miss Lansbury s'appliquait à grignoter consciencieusement ses biscuits, ce qui au passage la faisait ressembler à une souris bien dodue, Kara retourna sa question à Alice, une technique un peu miroir qui dans ce cas semblait un peu incongru.


-Et vous, avez-vous toujours vécu en Angleterre ?

Alice eut une petite mine entendue, celle des gens qui édictent des évidences.

- Et bien, n'ayant que dix-sept ans, je n'avais jusqu'à aujourd'hui jamais voyagé en dehors du Royaume-Uni. J'ai fait quelques séjours dans le Hertfordshire, en Écosse et à Brighton certains étés. Mais en dehors de ça, j'ai toujours passé mon temps dans notre maison familiale à Londres.

Elle se garda bien de dire que sa famille possédait un manoir à Broxbourne et un château sur les bords du lac de Montrose. Il était inutile que Kara sache l'aisance de sa famille si Alice ignorait ses intentions. Alice poursuivit.

- C'est la première fois que je voyage en France pour mon plus grand plaisir. Et vous même, Kara? Voyagez-vous pour votre plaisir où êtes-vous à Paris pour autre chose que de l'agrément?
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptyJeu 28 Juin - 20:57

La réponse de la jeune fille était si prévisible, à vrai dire, elle n’était pas encore majeure, et il était tout à fait cohérent qu’elle ait toujours vécu dans son pays natal.

- Et bien, n'ayant que dix-sept ans, je n'avais jusqu'à aujourd'hui jamais voyagé en dehors du Royaume-Uni. J'ai fait quelques séjours dans le Hertfordshire, en Écosse et à Brighton certains étés. Mais en dehors de ça, j'ai toujours passé mon temps dans notre maison familiale à Londres.

C’était amusant de penser que Kara, elle, possédait plus ou moins l’éternité devant elle pour voyager dans les divers pays du monde, alors que la grande majeure partie de ces êtres inconscients, ne possédaient la durée que d’une simple et misérable vie pour réaliser leurs souhaits les plus chers. De ce côté-ci, Kara ne se devait pas de ressentir une quelconque jalousie, il n’y avait pas lieu après tout. Elle se situait un rang supérieur aux autres, d’une certaine façon, et son égo s’en voyait très flatté et comblé. Sa jalousie maladive l’avait conduit à réaliser certains actes irréparables, et pourtant, qui ne lui procuraient aucun remords éventuels. Satan l’avait déjà adopté, semblait-il, dès sa naissance, pour faire d’elle une fidèle servante.

- C'est la première fois que je voyage en France pour mon plus grand plaisir. Et vous même, Kara? Voyagez-vous pour votre plaisir où êtes-vous à Paris pour autre chose que de l'agrément?


La France. Elle avait bien changé depuis le temps. Cela faisait peut être une vingtaine d’années que Kara n’y était pas venue séjourner, et ce pays qui était comme une flamme, ne lui avait pas manqué un seul instant. La Transylvanie lui convenait parfaitement, et les autres pays étrangers savaient combler ses attentes.
La déclaration d’Alice eut comme premier effet de la faire rire intérieurement. Si Kara voyageait, c’était pour la seule et unique bonne raison que l’éternité s’avérait être ennuyante si l’on restait au même endroit. La terre offrait tant de cadeaux plus extraordinaires les uns que les autres. Kara ne pouvait concevoir le fait de se priver de tout ce sang à la couleur rouge vif et si succulent et divers d’un pays à l’autre, mais ça, Alice ne pouvait le savoir, et ne devait en aucun l’apprendre, sans quoi, Kara se verrait dans l’obligeance de mettre un terme à sa vie éphémère.

-Je voyage pour mon simple plaisir, c’est une certitude. Bien que parfois j’en profite tout autant pour reprendre contact avec d’anciennes connaissances, et prendre de leur nouvelle directement. Je trouve que les lettres sont bien trop lentes à arriver à destination, et puis, le plaisir ne s’avère pas être le même, je dois dire.


Nouveau petit sourire camouflé. D’anciennes connaissances … Tous ses amis, du moins les peu qu’elle possédait durant son adolescence, avaient tous perdu la vie comme il se devait, Satan n’ayant pas décidé de les recevoir en tant qu’enfants dévoués. Ses amis actuels étaient tous des personnes rencontrées depuis peu.
Sa gorge se fit alors légèrement sèche, manifestant ainsi son début de soif qui s’avérerait par la suite plus intense, la nuit débutait rapidement et annonçait par la même occasion de grandes festivités pour Kara.

-Je suis sincèrement désolée, mais je vais être dans l'obligeance de mettre fin à cette discussion, fort agréable, n'en doutez pas. Toutefois, je vous prie de bien vouloir m'excuser et de bien vouloir agréer mes sentiments distingués.

Ce départ était dû plus par obligeance que par sa propre volonté, c'était simplement, une sorte d'obligation qui était indiscutable.

[Et je le suis aussi réellement. Excuse moi d'avoir mis autant de temps pour répondre. J'espère que tu ne m'en veux pas é_è]
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MessageSujet: Re: Une anglaise à Paris... (Libre)   Une anglaise à Paris... (Libre) EmptySam 30 Juin - 19:25

H.J. Non, t'inquiètes, je sais que ça a été la période des examens X) Dis-moi juste si tu compte encore répondre au topic ou pas comme ça je sais si je peux commencer le journal intime d'Alice Wink

Toujours aussi impassible, Kara répondit à nouveau à l'interrogation d'Alice.

-Je voyage pour mon simple plaisir, c’est une certitude. Bien que parfois j’en profite tout autant pour reprendre contact avec d’anciennes connaissances, et prendre de leur nouvelle directement. Je trouve que les lettres sont bien trop lentes à arriver à destination, et puis, le plaisir ne s’avère pas être le même, je dois dire.

Lorsque Kara parla d'"anciennes connaissances", Alice eut un regain d'attention. Enfin la conversation devenait propice à satisfaire sa curiosité. Il allait lui suffir de lui demander quelle personne bien mise elle connaissait à Paris et le tour serait joué. Mais au moment ou Alice désserrait les dents pour poser sa question, Kara eut un raclement de gorge et se redressa inexplicablement tout au bord de son fauteuil.

-Je suis sincèrement désolée, mais je vais être dans l'obligeance de mettre fin à cette discussion, fort agréable, n'en doutez pas. Toutefois, je vous prie de bien vouloir m'excuser et de bien vouloir agréer mes sentiments distingués.

Un peu soufflée par l'impromptu de la déclaration, Alice ne sut trop que répondre si ce n'était la laisser partir de bonne grâce. Après tout, il y avait un solide bout de temps qu'elles discutaient, les théières étaient vides, les biscuits engloutis par Miss Lansbury et l'heure se faisait tardive. Leur suite devait très certainement être prête.

- Oui, c'est vrai que l'heure tourne. Nous allons monter nous reposer. Peut-être aurons-nous la chance de nous croiser à nouveau si vous restez quelques temps à Paris.

Elle se leva de table, immitée pr Miss Lansbury et par Kara puis tendit sa main gantée à cette dernière pour lui dire au revoir.
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